Chibi-nah::blog

L'article d'aujourd'hui parlera de la clavicule…

ou pas.

Et si j'écrivais plutôt un petit article sur le Sansa Clip + dont je parle de temps en temps ? Ah ? des gens voulaient vraiment un article sur la clavicule ? Ben, tant pis pour eux alors.

Le Sansa Clip +, de SanDisk est une drôle de bête. J'hésite à le classer entre lecteur d'entrée de gamme par sa taille et son aspect "cheap", limite "copie chinoise" malgré ses origines américaines [1] (et bien fabriqué en Chine d'ailleurs), et "tuerie audio" de par sa qualité.

Le clip+, avec un câble micro USB branché, et à côté d'une pile AA (pour donner une idée de la taille du lecteur).

Bref, je ne vais pas trop m'étendre sur sa "qualité audio", une simple recherche sur votre moteur de recherche préféré devrait afficher un nombre laaaaargement suffisant d'articles [2] ne manquant pas d'éloges sur cet appareil vendu très cher (dans la trentaine d'euros pour le modèle 2Go).

Donc, nous avons là un baladeur [3], lisant nativement les formats MP3, WMA [4], Audiobooks (je ne connais pas ce format, je n'en ai jamais vu), Ogg Vorbis et FLAC (indiqué dans cet ordre sur la boîte).

Détail amusant, au niveau compatibilité des systèmes d'exploitation, c'est bien mentionné "Windows XP SP2, Mac OS X 10.3 and Linux (Mass Storage Only)". C'est toujours plaisant de voir la mention de la compatibilité GNU/Linux (2.4 mini, je pense, sachant qu'on en est au 3.7 ou 3.8).

Autre détail amusant, sur la boîte, il est demandé la présence d'un lecteur CD-ROM, pour l'installation d'applications tierces, alors qu'il n'y a pas de CD fourni. Je pense que c'est une erreur, son prédécesseur (le Clip) semblait être livré avec un CD.

Au niveau physique.

C'est un lecteur banal, non tactile, pas "tape-à-l'œil". Un petit écran OLED monochrome (jaune pour la ligne du haut, bleu pour le reste). Des touches physiques "relativement bruyantes" (au moins, on sent qu'on appuie dessus), le bouton "power" étant sur le haut et une touche "maison" (ou home) excentrée.

Au niveau connectique, par contre, c'est que du standard. Un port micro USB sur la tranche gauche, permettant l'utilisation de n'importe quel câble USB que l'on a déjà en sa possession, genre, celui du disque dur externe), la prise mini-jack (3,5mm) sur la tranche droite, et surtout, la présence d'un lecteur de carte MicroSD (compatible SDHC).

La présence de ce lecteur de carte peut s'expliquer facilement. SanDisk semble proposer des cartes MicroSD avec de la musique pré-chargée dessus, dans un format (je pense) sécurisé (Slot Music). Je pense que le but était dans la continuité de la vente de musique sur support physique, supplantant le CD Audio, tout comme ce dernier avait éliminé la cassette audio (le vinyle n'ayant jamais vraiment disparu).

Dans tous les cas, le lecteur de carte n'est aucunement limité, et on peut très bien insérer n'importe quelle carte MicroSD (jusqu'à 32 Go ? 16, c'est sûr), chargée de musique pour que le lecteur la reconnaisse et indexe son contenu.

Et là, c'est le drame.

En effet, l'un des reproches fait sur ce lecteur, c'est sa tendance à vouloir indexer tous les fichiers, lorsqu'il est allumé, lorsqu'on le débranche d'un ordi.

Relativement lent, lorsqu'il s'agit des 2 Go interne, c'est atrocement lent sur une carte de 16 Go (ça peut se compter en heures). Malheureusement, il n'y a pas de solution de contournement [5].

Pourquoi indexer ? C'est très simple. Cela permet de gérer les fichiers dans une médiathèque, avec la possibilité de trier par artiste, album. La possibilité de parcourir l'arborescence est également possible, le lecteur n'y touchant pas, contrairement à un certain baladeur très connu d'une marque commençant par la lettre 'A'.

L'autre reproche qui lui est fait (et je confirme [6]), c'est la fragilité du clip. Pour faire simple, il s'agit d'une "pince", permettant de l'accrocher sur tout et n'importe quoi. Cependant, les ingénieurs ont sous-estimé la force du ressort et n'ont pas dimensionné correctement la taille des supports en plastique. Résultat, ces éléments sont constamment sous une pression relativement élevée, et finissent par casser.

Dos du Clip+, on voit la cassure des deux pattes en plastique.

Il y a des solutions DIY [7], à base de colle, scotch (ou autre), que l'on peut trouver facilement sur le net, et permettant de « réparer » le clip.

Le lecteur contient une petite batterie, non amovible [8], d'une autonomie d'environ 15 heures.

 

Au niveau firmware.

Comme précisé plus haut, le firmware d'origine permet la lecture des formats répandus, le MP3, le WMA, l'OGG Vorbis et le FLAC. On trouve également une entrée "Slot Music" ainsi que "Slot Radio". Pour ce dernier, je ne sais pas à quoi ça sert. On trouve également une radio FM et une fonction dictaphone.

Globalement, l'interface est simple et claire. Les icônes sont grosses et lisibles. Un équalizer et un analyseur de spectre sont présents, même s'ils sont assez limités (peu paramétrables). Pour un usage "non geek" ou "non audiophile" [9], cela suffit amplement.

Pour la synchronisation des fichiers, il faut penser à régler le lecteur en mode "UMS" et non en mode "MTP". Le mode "UMS" permet à n'importe quel système d'exploitation de reconnaître le lecteur comme une clé USB (et un lecteur de carte SD). Le mode "MTP" est à utiliser pour la synchronisation avec Windows Media Player.

À noter : contrairement au lecteur populaire du fabriquant 'A', un logiciel de synchronisation [11] n'est pas obligatoire.

Si on définit la région comme étant "Europe", lors du premier démarrage, la limitation du volume maximum est automatiquement activée. Cela est imposé dans l'une des nombreuses directives européenne. Pour ne pas avoir cette limitation, il suffit de ne pas choisir "Europe". Je précise que cela est aux risques et périls de l'utilisateur, je ne suis en rien responsable d'une quelconque perte d'audition [12].

L'indexation des titres est lente, et peut même, parfois, ne pas s'achever avant que le lecteur ne se trouve à court de batterie.

 

Avis global.

Au final, nous avons là un petit baladeur, pas cher, sans fioritures (pas de lecteur vidéo, pas d'images, photos), ne faisant que de l'audio, mais la faisant bien.

Les points négatifs sont :

• Une pince fragile
• Une indexation obligatoire, longue et pénible.
• Une autonomie un peu limite, mais liée à la taille du lecteur.

Les points positifs sont :

• Formats courants supportés
• Utilisation de standards pour tout
  • Connectique micro USB et non connectique propriétaire
  • Lecteur de carte microSD
  • Prise jack 3,5mm
  • Modes UMS et MTP pour la synchronisation

 

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1 : SanDisk étant une société américaine.
2 : À lire (en anglais) http://nwavguy.blogspot.com/2011/02/sansa-clip-measured.html
3 : j'aime pas le terme « lecteur mp3 ».
4 : Y compris ceux avec DRM, nécessitant une synchro avec Windows Media Player 10 ou plus, ainsi que les licences adéquates. Ce format est en perte de vitesse, du au fait que les boutiques en ligne vendent de moins en moins des titres avec DRM.
5 : Enfin, si, mais j'y reviendrai plus tard, genre, dans un prochain article ?
6 : Oui, j'ai eu ce problème, enfin, je l'ai toujours.
7 : Do It Yourself, littéralement : « fais-le toi-même ». En français, on parlerait plus de bricolage ou de système D, mais pas dans le sens péjoratif.
8 : On peut, à priori, la changer, non officiellement (DIY), mais cela nécessite le démontage du lecteur et des travaux de soudure.
9 : Je risque de lancer une guerre sur le terme audiophile. Il y a l'audiophile "pigeon", qui pense qu'acheter du matériel à +10 000€ est nécessaire pour bien entendre le son, alors que physiquement, il n'est plus capable d'entendre des fréquences au delà de 14 kHz, et qui méprise l'audiophile "technique" ; l'audiophile "technique", faisant des choix techniques réels, pas seulement ce qu'annonce le vendeur [10] qui méprise le premier, le considérant comme un "pigeon pas capable d'exploiter correctement son installation audio et qui achète des trucs inutiles, voire bidonnés". Perso, je suis juste « amateur », pas « audiophile ».
10 : De toute façon, qui croit un vendeur, sachant que son rôle, c'est de vendre, pas de conseiller en toute objectivité.
11 : Lourd, propriétaire, et faisant n'importe quoi avec les fichiers.
12 : Avec toutes les absurdités de procès en tout genre, je prends mes précautions, même si le "contournement" est un secret de Polichinelle.