Decathlon BTwin Fold 500

Le vélo

Le vélo est un vélo pliant, dont le modèle existe depuis quelques années (voire une décennie) et a évolué au fil du temps. Ici, il s'agit du modèle 2023.

Caractéristiques :

• cadre pliant en aluminium ;
• fourche en acier ;
• roues de 20 pouces simple paroie et pneus 20" × 1,75 renforcés (mais pas increvables) ;
• selle avec graduations et rail pour empêcher sa rotation ;
• garde boue ;
• pédales pliantes ;
• béquille sur le cadre côté gauche ;
• catadioptres sur roues, pédales, à l'avant et à l'arrière, et éclairage d'origine (phare avant et feu arrière) ;
• dérailleur Shimano 7 vitesses (commande par poignée tournante au guidon) ;
• plateau fixe 52 dents, pignons 14-36 ;
• support avant pour attacher un sac ou une besace (vendue à part) ;
• poids annoncé (sans accessoires) : 12,8 kg.

À noter : le vélo étant neuf, celui-ci est marqué, identifié et enregistré. Le but n'étant pas d'en empêcher le vol mais de contacter la ou le propriétaire du vélo quand celui-ci est retrouvé.

Les points négatifs

Je ne vais pas lister les points positifs (c'est dans la section “En pratique”), mais les quelques points négatifs/désagréables.

• développement moyen/limité, mais du au diamètre des roues ;
• système de fixation/maintien en position pliée très fragile (développé plus bas) ;
• selle qui a tendance à glisser/descendre (nettoyage/graissage du système de fermeture à prévoir), problème constaté sur la génération précédente ;
• phare avant mal orienté (n'éclaire pas la route parce que orienté parallèle au sol et non incliné vers le bas) ;
• système d'attachement du phare avant qui a cassé au bout de 10 minutes (languette plastique qui n'a pas tenu) ;
• feu arrière un peu trop haut (situé sous la selle).
• une fois plié, le poids est assez mal réparti, et le vélo à tendance à tomber côté guidon, la petite béquille centrale (qui n'est pas une poignée contrairement à ce que j'ai pu lire) est positionnée sous le cadre et est fixe.

En pratique

Au niveau maniabilité, comparé à un vélo de location (type vélib) ou un VTT, c'est le jour et la nuit. Léger, extrêmement maniable, plutôt confortable malgré l'absence de suspension (les trous et les nids de poule se font cependant bien sentir), et permet de bonnes accélérations, malgré une vitesse de pointe limitée (25-28 km/h facilement atteignable, difficile de monter au delà de 33 km/h).

Le rendement est moyen, limité par les roues de 20", malgré le plateau de 52 dents et le petit pignon de 14 dents. Après, ce n'est pas un vélo de course mais un vélo de ville, mais je n'aurais rien contre un plateau de 54 et un pignon de 11 pour rouler plus aisément au milieu de la circulation.

Le dérailleur Shimano est un dérailleur classique, avec les mêmes défauts rencontrés sur d'autres vélos. Pour passer sur les petits pignons, il faut en sauter un. Par exemple, pour passer du 6 au 7e, revenir sur le 5e pignon et sauter sur le 7e. Tenter de passer du 6 au 7e directement ne s'effectue pas de manière systématique (ça finit par passer au bout d'un moment).

La selle graduée est vraiment pratique au moment de déplier le vélo. Pas besoin de faire une marque, d'utiliser un cordon ou un élément de plastique pour retrouver la hauteur de la selle.

Les pneus renforcés, gonflés à une pression de 4 bar, ne sont pas à 100% increvables. Je l'ai constaté au bout de 560 km, un bout de verre a réussi à se coincer dans le pneu de la roue arrière, et au bout de quelques centaines de mètres a percé la chambre à air. Heureusement que je me déplace systématiquement avec une trousse à outils, j'ai pu réparer sur place. À noter : il n'y a pas de système d'attache rapide sur les roues, ce sont des écrous de 15.

Venant d'un vélo à dérailleur moyeu (vélo courte location type vélib), il m'a fallu un peu de temps pour me réhabituer à un dérailleur pignons. Changer les vitesses en pédalant, anticiper l'arrêt à un feu et changer les vitesses avant l'arrêt. Sur un dérailleur moyeu, le changement de vitesse se fait SANS pédaler, et est donc possible à l'arrêt.

En multi-modal, le vélo est accepté plié dans les TER et certains autobus (urbain). En général, ce n'est pas accepté en autocar. Je n'ai pas essayé dans un intercité ou dans un TGV.

Pour plier ou déplier le vélo, une fois que l'on a pris l'habitude, cela se fait en moins de 15 secondes.

Cependant, une fois plié, il ne faut pas s'attendre à avoir un vélo extrêmement compact comme un Brommie britannique (et coûtant 4× plus cher). Une fois plié, les dimensions sont 78 cm de long, 66 cm de haut et 44 cm de large.

Accessoires ajoutés

Le vélo est vendu avec quelques accessoires d'origine (listés dans la section “Le vélo”). À des fins pratiques, j'ai ajouté :

• un rétroviseur à gauche (vraiment utile en milieu urbain) ;
• un compteur vélo filaire basique (5 fonctions) ;
• un porte-bagage (pas encore utilisé avec des sacoches, pour le moment, plutôt utilisé pour trimballer l'antivol si nécessaire) ;
• un combiné catadioptre/feu arrière, attaché sur le porte-bagage. Vient en complément du feu arrière d'origine.

Indépendant des accessoires, mais nécessaire :

• un casque de vélo (pas obligatoire en France, mais recommandé) ;
• des lunettes de soleil ;
• des gants (qui m'ont sauvé les mains lors d'une chute à vélo) ;
• un sac à dos (le mieux serait une sacoche sur porte-bagage, mais porte-bagage pas en stock à ce moment là).

Sac à dos dans lequel j'ai mis :

• une trousse à outils (divers clefs, attaches rapides, chiffons, démonte pneus (je fais sans en général, mais ça peut servir) et outils, kit de réparation/rustine) ;
• un kit de premiers secours (trousse rouge) ;
• une petite pompe à vélo.

Système de fixation

L'un des principaux points noirs de ce vélo. Le système de fixation est extrêmement mal foutu. Voilà pourquoi :

Au niveau de la roue avant, il y a une plaque métallique fixe. Rien d'extraordinaire

Au niveau du cadre, côté gauche, un aimant néodyme, monté sur une tige et un ressort. Pourquoi pas.

SAUF qu'au lieu d'utiliser un aimant néodyme percé, et passer une tête de boulon à tête fraisée à travers cet aimant, l'aimant utilisé est plein, et est enmanché en force dans un élément métallique, et un filetage tout fin est présent sur ce support. Une vis, avec une rondelle et un ressort complète ce système de fixation.

Bien entendu, ce système a cassé au bout d'une semaine, avec l'aimant resté collé contre la plaque métallique et le reste accroché au cadre. Ce problème est généralement remonté dans les avis sur ce vélo.

Photo. Le système de fixation qui a cassé.

Le vélo, une fois plié, mais ne restant pas en place étant absolument ingérable, j'ai donc bricolé un système de fixation différent, mais gardant le même principe (un aimant).

Cependant, contrairement au système d’origine qui a cassé au bout d’une semaine, mon bricolage tient, et cela fait plus de trois mois qu’il encaisse 8 à 14 pliages par jour, 5 jours par semaine. Et s’il casse, je sais comment réparer.

Et accessoirement, ça m’a coûté moins cher que la pièce de rechange.

Photo. Pièces nécessaire pour le nouveau système de fixation. Les aimants ne sont pas sur la photo parce que déjà utilisés.

Sur l’emplacement d’origine, j’ai mis deux aimants néodyme ronds percés/chanfreinés de diamètre 18mm (résistance 3,5 kg à la traction), fix-o-moll trouvés à Ler%%-%%%lin, un boulon à tête fraisée en diamètre 4mm et 30 mm de long (trouvé en sachet jaune par 15 avec rondelles et écrous, même boutique), quelques rondelles et écrous pour maintenir les aimants en position fixe.

Photo. Nouveau système en place.

Quand le vélo est plié, les aimants collent à la plaque métallique placé sur la roue avant (système d’origine), et maintient le vélo fermé.

Photo. Vélo replié et maintenu en place.

Conclusion

Pour des raison pratique, je voulais passer sur un vélo pliant. Le fait de pouvoir le prendre avec moi au bureau et le laisser à côté de moi fait que je n'ai pas à m'embêter avec un antivol ou à le laisser dans l'espace vélo (pris d'assaut les beaux jours) ou de le laisser en extérieur. Idem, étant relativement compact, il ne prend que peu de place chez moi.

Cependant, il y a un ensemble de compromis à faire, la compacticité ne peut se faire sans contrepartie.